Richard Stallman, el guru del software libre | Richard Stallman, le gourou du logiciel libre

Un interview realizado por Le Point a Richard Stallman, en pasaje por Paris.
Lors de son passage à Paris, Le Point a réalisé une interview de Richard Stallman.


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Richard Stallman, el gurú del software libre

Richard Stallman en Paris, el 12 de enero 2010 © GUERRIC PONCET / CC by-nc-sa 2.0


Es dificil encontrar a Richard Stallman. Si bien es desconocido para el gran público, es un verdadero Dios viviente para los informáticos. ¿Qué ha hecho para merecer tal reconocimiento? Nada mas y nada menos que inventar el software libre. Sin el, Linux, Firefox u OpenOffice no tendrián siquiera un rostro, posiblemente no existirían. El martes 12 de enero del 2010, el americano estuvo en pasaje por Paris para presentar su biografía autorizada. Un «Tête-à-tête» con un genio controvertido.

Richard Stallman, 56 años, hoy cansado: va encadenando las citas y no tiene una verdadera necesidad de un journalista para interrumpirlo. Pero el se presta al ejercicio con profesionalismo... y con una sonrisa. "Hay que hablarme alto y fuerte, estoy casi sordo", nos dice con cierta malicia. El hombre encaja en un cierto estereotipo del informático: una enorme panza, largos cabellos, espesos anteojos. El emana un carisma encegecedor. Antes de su aniversario número treinta, era un reconocido investigador en el prestigioso laboratorio de inteligencia artificial del «Massachusetts Institute of Technology» (MIT), era una época en el que el planeta no conocía aún verdaderamente lo que era el ordenador. Genio de la informática, rechaza las interesantes ofertas que recibiera de las grandes empresas, para consagrarse al software libre: "trabajar para el software privador (no libre, NDLR), hubiera sido una vida odiosa", explica. Hoy, incluso, su proyecto de sistema operativo GNU es utilizado por Linux, que oficialmente se denomina GNU/Linux.

"Eticamente, un programa libre es siempre de mejor calidad"

Contrariamente a Linus Torvalds, el mediático creador finlandes del kernel Linux (con quien ya no son amigos), Richard Stallman no se compromete. Calificado a veces de extremista del software libre, el rechaza absolutamente todos los programas propietarios, a los que califica de programas "privadores", aún cuando éstos esten bien concebidos. "Eticamente, un programa libre es siempre de mejor calidad", afirma el informático. Según el, cuando una empresa se arroga la decisión a propósito de los desarrollos de un programa, como por ejemplo Microsoft con Windows, el usuario deviene un prisionero. A la inversa, el software libre, permite a cada uno de desarrollar sus propias mejoras, de modificar un programa en función de sus necesidades. Es una garantía de libertad y de independencia, porque nadie puede encerrar a un usuario en las ataduras de los programas. Google, Microsoft y Apple son sus objetivos prioritarios. La Manzana, por ejemplo, protege celosamente su sistema operativo para iPhone e iPod, prohibe a sus clientes el hacer la mas mínima modificación. Estos estan obligados a seguir la voluntad de Apple y no pueden, especialmente, instalar los programas de su elección ni transferir libremente sus archivos.

El gurú de la cultura libertaria tiene una respuesta para todo. "¿Y si el software libre es menos performante que el software privador?", se pregunta un jóven. "Tu tienes la elección de abandonar tu libertad o de hacer tu trabajo de otra manera con los programas libres existentes", le responde Richard Stallman. ¿Y cuando no existe ningún programa libre para una taréa precisa? "Si la libertad es tu prioridad, y tu no puedes hacer algo en libertad, tu no lo haces, o tu desarrollas un programa libre para hacerlo", agrega Richard Stallman, con una mirada picarezca. "Tu te mantienes siempre recto", comenta otro. "No, a veces me siento", concluye Richard Stallman, sonriendo a lo largo de toda su barba.

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Los videos de este interview estan publicados bajo licencia Creative Commons by-sa 3.0 y estan disponibles en formato Ogg en Wikimedia Commons (primera parte; segunda parte


Lleno de humor, Richard Stallman, se disfrazó durante la conferencia, parodiando una secta e invitando al auditorio a unírsele en el software libre.

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Richard Stallman, le gourou du logiciel libre

Richard Stallman à Paris, le 12 janvier 2010 © GUERRIC PONCET / CC by-nc-sa 2.0


Difficile de rencontrer Richard Stallman. S'il est un inconnu pour le grand public, il est un véritable dieu vivant pour les informaticiens. Qu'a-t-il fait pour mériter une telle reconnaissance ? Rien de moins qu'inventer le logiciel libre. Sans lui, Linux, Firefox ou OpenOffice n'auraient pas le même visage, et n'existeraient peut-être même pas. Mardi 12 janvier 2010, l'Américain était de passage à Paris pour présenter sa biographie autorisée. Tête-à-tête avec un génie controversé.

Richard Stallman, 56 ans, est fatigué aujourd'hui : il enchaîne les rendez-vous et n'a pas vraiment besoin d'un journaliste pour l'interrompre. Mais il se prête à l'exercice avec professionnalisme... et avec le sourire. "Il faut parler très fort, je suis presque sourd", dit-il avec malice. L'homme correspond à un certain stéréotype d'informaticien : bedaine envahissante, cheveux longs, lunettes épaisses. Il dégage pourtant un charisme éblouissant. Avant son trentième anniversaire, il était déjà un chercheur reconnu au prestigieux laboratoire d'intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology (MIT), à une époque où la planète ne connaissait pas vraiment l'ordinateur. Génie de l'informatique, il refuse les offres aguichantes des grandes entreprises, pour se consacrer au logiciel libre : "travailler pour le logiciel privateur (non libre, NDLR), cela aurait été une vie odieuse", explique-t-il. Aujourd'hui encore, son projet de système d'exploitation GNU (prononcez "gnou") est utilisé par Linux, qui s'appelle d'ailleurs officiellement GNU/Linux.

"Éthiquement, un logiciel libre est toujours de meilleure qualité"

Au contraire de Linus Torvalds, le médiatique créateur finlandais du noyau de Linux (avec qui il s'est brouillé), Richard Stallman ne fait aucun compromis. Parfois qualifié d'extrémiste du logiciel libre, il refuse absolument tous les logiciels propriétaires, qu'il qualifie de logiciels "privateurs", même si ceux-ci sont bien conçus. "Éthiquement, un logiciel libre est toujours de meilleure qualité", affirme l'informaticien. Selon lui, lorsqu'une entreprise est seule à décider des développements d'un programme, comme par exemple Microsoft avec Windows, l'utilisateur est prisonnier. À l'inverse, le logiciel libre permet à chacun de développer ses propres améliorations, de modifier un logiciel en fonction de ses besoins. C'est une garantie de liberté et d'indépendance, car personne ne peut alors enfermer un utilisateur dans des bridages logiciels. Google, Microsoft et Apple sont ses cibles prioritaires. La Pomme, par exemple, protège jalousement son système d'exploitation pour iPhone et iPod, et interdit à ses clients de faire la moindre modification. Ceux-ci sont dès lors obligés de suivre les volontés d'Apple et ne peuvent notamment pas installer les logiciels de leur choix ni transférer librement leurs fichiers.

Le gourou de la culture libriste a réponse à tout. "Et si le logiciel libre est moins performant que le logiciel privateur ?", s'interroge un jeune homme. "Tu as le choix entre abandonner ta liberté ou faire ton travail d'une autre manière, avec les logiciels libres existants", lui répond Richard Stallman. Et lorsqu'il n'y a aucun logiciel libre pour une tâche précise ? "Si la liberté est ta première priorité, et si tu ne peux pas faire quelque chose en liberté, tu ne le fais pas, ou tu développes un logiciel libre pour le faire", ajoute Richard Stallman, le regard malicieux. "Tu restes toujours droit", commente un autre. "Non, parfois je m'assois", conclut Richard Stallman, souriant de toute sa barbe.

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Les vidéos de cette interview sont publiées sous licence Creative Commons by-sa 3.0 et sont disponibles au format Ogg sur Wikimedia Commons (première partie; seconde partie


Plein d'humour, Richard Stallman s'est déguisé à l'issue de sa conférence, parodiant une secte et invitant l'auditoire à le rejoindre dans le logiciel libre.