Microsoft patenta una función esencial de Linux | Microsoft brevette une fonction essentielle de Linux

La empresa desarrolladora de Windows acaba de obtener la tutela del comando « sudo », comando que es parte integrante de Unix desde hace ya 30 años.
L’éditeur de Windows vient d’obtenir la tutelle de la commande sudo, laquelle fait partie intégrante d’Unix depuis près de trente ans.


Castellano | Français
Artículo publicado por Yann Serra en 01net.el 12/11/2009 a las 16h19, bajo el título original: "Microsoft brevette une fonction essentielle de Linux", traducido al castellano por: Gustavo E. Pimentel

La empresa desarrolladora de Windows acaba de obtener la tutela del comando « sudo », comando que es parte integrante de Unix desde hace ya 30 años.

La Corte Suprema de Justicia Americana, acaba de atribuir a Microsoft una patente por una función que esta empresa no ha inventado. Se trata del comando sudo. Aunque esta función no esta citada bajo ese nombre en la nueva patente número 7617530, la descripción de un programa « para quitar temporalmente los derechos de un usuario » corresponde a este comando, esencialmente en Linux y Mac OS X. Ella forma parte de Unix desde 1980 y ha sido puesta a punto en los años 70 en los mainframes


No es la primera vez

Que el competidor número uno de Linux, Mac OS X y otros Unix, hoy reivindica la paternidad de sudo es simplemente una enormidad. Hasta el punto que uno se pregunta si no es un golpe de los servicios de marketing de Microsoft, para los desarrolladores Linux acepten el agregado de publicidades de Microsoft: « Era lo que yo pensaba. »

Sobretodo, que no sería el primer error cometido por la oficina americana de patentes (USPTO). En el 2004, otorgaron a Microsoft una patente por ... ¡una nueva categoría de manzanas! En ese caso, la solicitud de un agricultor, se habría deslizado por error, en una pila de peticiones realizadas por el editor, y la comisión encargada de validad las patentes habría tamponado la pila entera en favor de Microsoft, sin mucho mirar lo que ella contenía.


Un medio ofensivo para la competencia

Así como con la libre posesión de armas de fuego en los Estados Unidos, éste esta obligado a promover la seguridad, el depósito de patentes de programas esta obligado a favorizar la invención. Pero, lamentablemente, la historia nos ha mostrado que en buena cantidad de casos, la patente ha servido para permitir a su titular para atacar a la competencia sacándole, de esta manera, dinero, buscar como destruirla, tal como ha ilustrado el leading case SCO.

En noviembre del 2006, Microsoft dió a comprender que podría atacar, un día, a los editores de Linux, Red Hat especialmente, pues ese sistema habría violado 235 de sus patentes. Ambos editores han enterrado el hacha de guerra desde entonces, sin embargo, últimamente Microsoft habría vuelto a visitar los buffets de esos abogados poco escrupulosos, llevando algunas de esas patentes, e indicando explicitamente que éstos eran concernientes a la propiedad intelectual violada por Linux.

Como recordatorio, las patentes de software son «inaplicables» en Europa, aún cuando el Oficio Europeo de Patentes, puede sin embargo acordarlas.





Microsoft brevette une fonction essentielle de Linux

L’éditeur de Windows vient d’obtenir la tutelle de la commande sudo, laquelle fait partie intégrante d’Unix depuis près de trente ans.

a cour suprême américaine vient d'attribuer à Microsoft un brevet pour une fonction qu'il n'a pas du tout inventée. Il s'agit de la commande sudo. Même si cette fonction n'est pas citée sous ce nom dans le nouveau brevet numéro 7617530, la description d'un logiciel « pour élever temporairement les droits d'un utilisateur » correspond bien à cette commande, essentielle dans Linux et Mac OS X. Elle fait partie d'Unix depuis 1980 et a été mise au point dans les années 70 sur les mainframes.


Ce n’est pas une première

Que le concurrent numéro un de Linux, Mac OS X et autres Unix revendique aujourd'hui la paternité de sudo est tout simplement énorme. Au point que l'on se demande si ce n'est pas un coup des services marketing de Microsoft pour que les développeurs Linux reprennent eux aussi en chœur la nouvelle accroche des publicités de Microsoft : « C'était mon idée. »

Surtout, ce ne serait pas le premier raté du bureau américain des brevets (USPTO). En 2004, il décernait à ce même Microsoft un brevet pour... une nouvelle catégorie de pommes ! En l'occurrence, la requête d'un agriculteur s'était glissée par erreur dans une pile de demandes faites par l'éditeur et la commission chargée de valider les brevets avait tamponnée la pile entière à la faveur de Microsoft, sans trop regarder ce qu'elle contenait.


Un moyen offensif pour la concurrence

Tout comme la libre possession d'armes à feu aux Etats-Unis est censée promouvoir la sécurité, le dépôt de brevets logiciels est censé y favoriser l'inventivité. Hélas, l'histoire montre que, dans bien des cas, le brevet permet à son titulaire d'attaquer un concurrent pour lui soutirer de l'argent, voire pour tenter de le tuer, comme l'avait illustré le procès fleuve SCO.

Microsoft avait laissé entendre en novembre 2006 qu'il pourrait attaquer un jour les éditeurs de Linux, Red Hat en tête, car ce système aurait violé 235 de ses brevets. Les deux éditeurs ont depuis enterré la hache de guerre. Pourtant, dernièrement, Microsoft avait de nouveau tenté de revendre à des cabinets d'avocats peu scrupuleux certains de ses brevets en leur indiquant explicitement qu'ils concernaient de la propriété intellectuelle violée par Linux.

Pour mémoire, les brevets logiciels restent inapplicabes en Europe, même si l'Office européen des brevets peut tout de même en accorder.